30 mars 2006

[C.P.E] Coup dur pour la mobilisation?

Je ne m'apesantirai pas très longtemps ce soir sur l'importante nouvelle tombée aux journaux de 20h, mais le Conseil Constitutionnel a rendu la loi sur l'égalité des chances conforme à la Constitution.
Désormais, il semble clair que malgré le fait qu'aucun autre recours juridique ne soit possible, la mobilisation risque de gagner encore en intensité, opposant avec un cran de plus deux partis intransigeants.

Note pour les contributeurs. Si vous avez des infos à passer, utilisez ce post. Demain, vous aurez aussi le compte rendu de l'A.G de ce midi (qui s'est bien mieux déroulée que les deux précédentes au passage). Sur ce, je finis mon exposé!

Vous pouvez aller faire un tour sur le site de maître Eolas, qui, dans un texte de vulgarisation fort bien tourné (une pièce de théâtre), raconte le déroulement du Conseil Constitutionnel de jeudi dernier. cela se passe ici

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Il faut de Chirac démissionne car il va promulger la loi. Et de toute facon il faut qu'il comprenne que plus il continue plus dur sera la défaite aux prochaines élections. La gauche va gagner et meme peut être lepen.

Damien a dit…

Je vois mal chirac démissionner à moins d'un an des présidentielles... Par contre, avant la décision, il était publié de sources provenant de l'Elysée (notamment sur l'Express) que si le CPE devait repasser une deuxième fois au Parlement, Jean Louis Debré et Dominique de Villepin avaient prévu de donner leur démission :

"Deux sources bien informées ont même affirmé à l'AFP que M. de Villepin mais aussi Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale et proche de Jacques Chirac, avaient mis leur démission dans la balance si une deuxième délibération au Parlement devait être demandée par le président."

Dommage donc...
Une chose est sûre, pour celui qui n'a jamais été élu, la probabilité de se présenter aux élections présidentielles de 2007 se rapproche de zéro. Grillé pour grillé, plus personne ne voudra de lui. Et y a un petit frisé qui doit exulter désormais.

Anonyme a dit…

Bon, certe le conseil d'état à promulgué la loi (en rayant deux articles mineurs selon l'AFP), la loi est donc compatible avec la constitution. Chirac va très surement donner son aval, et ne démissionnera pas (ca serait pas tres bon pour lui, il perdrait sa chere immunite presidentielle, et il est trop accro au pouvoir). Et je m'attend a le voir se presenter en 2007. Ad vitam eternam...

Maintenant, les gros syndicats (7 à 8% de la masse salariale...) vont surement arreter la mobilisation sur le CPE et se debrouiller pour sapper politiquement le gouvernement actuel en l'attaquant sur d'autre points (il y en a suffisement de revendications à faire), et sans nul doute, l'an prochain, un nouveau gouvernement puis un nouveau parlement iront proposer puis voter un projet de loi annulant l'ancien, comme ce fut le cas pour le contrat emploi jeune (datant de l'ere Jospin) par exemple...

Je suis tout à fait d'accord avec nonaucpe et sa remarque "la gauche va gagner et peut etre meme le pen". Ca semble très probable un second toure gauche - extreme droite, a moins qu'on finisse a extreme gauche plurielle (enfin, c'est peu probable, l'extreme gauche est constitue de trop de petits groupuscule ayant sa propre idee de la revolution sociale) - extreme droite. Parce que bien que Hollande continue à attiser le feu avec des remarques "Promulguer le CPE ouvrirait une crise majeure" il ne propose pas grand chose non plus... Pour moi, ce mouvement sert les extremes, surtout maintenant que la loi risque d'être promulguée par le président, et donc que les demandes de retraits venant des etudiants n'auront legalement plus de sens...

Et oui, Sarkozy doit actuelement aussi se frotter les mains (je suppose que c'est lui le petit frisé).

Damien a dit…

Oui, le petit frisé, c'est lui (ou "Sarkoungougna" selon les caricatures de Plantu).
J'ai entendu aussi l'idée que Chirac n'ira pas au bout de son mandat, je pense que c'est peu probable. Quand à le revoir en 2007, je pense que tout le monde en a assez de lui et qu'il ne fera pas le poids face à Sarkozy ou même Michèle Alliot Marie (qui pourrait coiffer tout le monde au poteau en 2007, pourquoi pas?).

Pour la suite du mouvement, je ne sais ce qui va se passer. Toujours est-il qu'il y a une manifestation mardi prochain et qu'elle risque d'être très électrique. Les pouvoirs publics vont tenter un "Grenelle Social" comme je l'ai posté un peu plus haut, mais la référence me semble hasardeuse : en effet, les accords de Grenelle de 1968 avaient un but précis, l'augmentation des salaires. Or aujourd'hui, les manifestants ne veulent pas des sous, mais le retrait d'un contrat qu'ils jugent inégal.

Tout à l'heure à l'université, il y avait un débat entre Mr FOURGOUS, maire UMP d'Élancourt et Mme TASCA, sénatrice PS. Je posterai un compte rendu plutôt détaillé, qu'Élodie augmentera de ses propres notes. A chaud, les deux argumentations que nous avons entendu appartiennent à deux mondes différents.