Ce soir en rentrant d'un cours tardif, dans le métro, j'ai été interpelé par un monsieur africain, qui semblait vouloir discuter, preuve que dans le métro, bien que les walkman et autre ipods se soient massivement répandus isolant positivement (plus besoin d'entendre la vie pas forcément intéressante de la voisine) ou négativement (manque de réactivité, repli sur soi), la discussion entre deux inconnus est tout à fait possible.
Le thème de la discussion a très vite tourné autour des questions de nationalité et d'immigration. Ce monsieur a de par ses parents des origines sénégalaises et ivoiriennes. Il a voyagé aux Etats-Unis et justifie d'une longue présence sur le territoire, il est donc pour l'administration considéré comme français. Là n'est pas tellement le problème.
Ce monsieur avait une grosse rancoeur contre notre candidat-ex-ministre de l'intérieur, et notamment sur sa position vis à vis de l'immigration, régulière comme irrégulière. Ce qu'il pointait du doigt, c'est "qu'est-ce qui fait de nous des français?". Il est vrai que si l'on regarde la carte d'identité, la République Française considère dans ses principes fondateurs (liberté, égalité, fraternité) toute personne entrée légalement sur le territoire, vivant sur le territoire français comme français, indifféremment de son origine, sa couleur de peau etc. Même moi, en tant que "français d'origine" je pourrais dire que ma nationalité s'exprime uniquement sur ma carte d'identité, je pourrais me réclamer de mes origines à la fois nantaises et normandes... Ok, mais après? Qu'est-ce qui permet de juger qui doit rester, qui doit partir? Ces réflexions auraient du être publiées lorsqu'ont eu lieu la mascarade des régularisation et de la soi-disante étude des dossiers au cas par cas (sachant qu'en fait une lettre type a tout simplement été balancée et point barre).
Ainsi, on se trouve avec un candidat ex-ministre dont les parents sont d'origine étrangère (non française) qui se trouve à présent en mesure de dire qui a le droit d'être français ou non. Bien sûr, il manquait à mon monsieur la notion d'espace-temps.
Mais au delà du compte des années, ce qui chagrinait le plus mon interlocuteur, c'était le manque de reconnaissance vis à vis de la population immigrée, arrivée pour construire ou reconstruire la France, les infrastructures après la guerre, pour finalement être considérée comme parasite ou indésirable plusieurs années après. Ce manque de reconnaissance selon lui semblait s'exprimer beaucoup plus en France qu'aux USA, qui est une terre d'immigration à plus fort titre que la France (dû à la colonisation progressive d'un gigantesque territoire), ce qui fait que le raisonnement pouvait se battre en brêche de cette manière.
Mais la station d'arrivée de métro dans ce genre de situation arrivant plus vite que d'ordinaire, nous n'avons pu continuer à deviser. Toujours est-il que ce que j'ai tenté de développer n'est pas nouveau, cela date depuis l'accession de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur et j'enfoncerais des portes ouvertes en disant que cela empirerait s'il était élu...
Ce monsieur avait une grosse rancoeur contre notre candidat-ex-ministre de l'intérieur, et notamment sur sa position vis à vis de l'immigration, régulière comme irrégulière. Ce qu'il pointait du doigt, c'est "qu'est-ce qui fait de nous des français?". Il est vrai que si l'on regarde la carte d'identité, la République Française considère dans ses principes fondateurs (liberté, égalité, fraternité) toute personne entrée légalement sur le territoire, vivant sur le territoire français comme français, indifféremment de son origine, sa couleur de peau etc. Même moi, en tant que "français d'origine" je pourrais dire que ma nationalité s'exprime uniquement sur ma carte d'identité, je pourrais me réclamer de mes origines à la fois nantaises et normandes... Ok, mais après? Qu'est-ce qui permet de juger qui doit rester, qui doit partir? Ces réflexions auraient du être publiées lorsqu'ont eu lieu la mascarade des régularisation et de la soi-disante étude des dossiers au cas par cas (sachant qu'en fait une lettre type a tout simplement été balancée et point barre).
Ainsi, on se trouve avec un candidat ex-ministre dont les parents sont d'origine étrangère (non française) qui se trouve à présent en mesure de dire qui a le droit d'être français ou non. Bien sûr, il manquait à mon monsieur la notion d'espace-temps.
Mais au delà du compte des années, ce qui chagrinait le plus mon interlocuteur, c'était le manque de reconnaissance vis à vis de la population immigrée, arrivée pour construire ou reconstruire la France, les infrastructures après la guerre, pour finalement être considérée comme parasite ou indésirable plusieurs années après. Ce manque de reconnaissance selon lui semblait s'exprimer beaucoup plus en France qu'aux USA, qui est une terre d'immigration à plus fort titre que la France (dû à la colonisation progressive d'un gigantesque territoire), ce qui fait que le raisonnement pouvait se battre en brêche de cette manière.
Mais la station d'arrivée de métro dans ce genre de situation arrivant plus vite que d'ordinaire, nous n'avons pu continuer à deviser. Toujours est-il que ce que j'ai tenté de développer n'est pas nouveau, cela date depuis l'accession de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur et j'enfoncerais des portes ouvertes en disant que cela empirerait s'il était élu...
2 commentaires:
1 -.A entendre ceux qui s'expriment dans le même sens que vous,on croirait que la France de l'après guerre ne s'est reconstruite que grâce aux immigrants.
2-. Sur lidentité française, relisez Ernest Renan, ou plus récent Fernad Braudel. L'identité française suppose un trons commun de culture acceptée,qui commence par l'apprentissage de la Langue, un partage des valeurs fondant la République, un égal respect pour ses Institutions démocratiques,pour ses Lois, la pratique de moeurs compatibles avec celles de ses concitoyens etc....Une femme portant la Gurkha dans le métro, c'est une curiosité et de l'exotisme sympathique, cent femmes dans le métro dont je ne peux croiser le regard, cela me met mal à l'aise dans mon propre pays.
Le débat sur l'identité française ne porte pas sur ceux qui profondément désirent devenir français, comme ce fut le cas pour des générations d'Espagnols ( mes grands parents), d'Italiens, de Portugais, de Polonais, de Russes fuyant la révolution,etc...
Il porte sur ceux qui désirent bénéficier des avantages de la nationalité sur le plan administratif, mais en continuant à vivre en France comme s'ils étaient encore dans leur pays d'origine: en refusant la langue et la culture française, en continuant sous des prétextes religieux incompatibles avec la laïcité, fondement de notre société, à pratiquer la polygamie, ou l'excision, en adoptant un comportement social à base de contestation, de rapine et de violence dont le dixième ne serait pas toléré dans leur pays d'origine.
Tout ceci mériterait de longs développements et ne peut être examiné à travers le seul prisme de la démagogie, ou de la générosité aveugle...
Tout reste malheureusement une affaire de proportions. Certains comportements décrits dans votre commentaire renvoient à des minorités qui, par leur présence ou leur comportement, occultent le reste d'une population qui ne demande qu'une chose : le respect et l'application des principes fondamentaux de notre pays
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