L'Assemblée Générale d'aujourd'hui semblait être un test pour prendre la température du mouvement, une semaine après la première manifestation à laquelle l'UVSQ a participé la semaine dernière et trois jours après une première AG mitigée. Et force est de constater que ce fut un peu un four. Elle a eu lieu à l'Amphi 1 du bâtiment Vauban, un des plus grands de la fac (puisque Diderot était occupé par un cours). La fréquentation était également en baisse, puisque sur 334 (nombre exact de places de cet amphi), seul environ 130 ont été occupées (selon un comptage de Max au miilieu de l'AG).
D'entrée, les présidents de l'Assemblée on décidé que le nombre de présents ne pouvait être représentatif pour le vote de la reconduite de la grève et que serait uniquement voté l'envoi de délégués pour la prochaine coordination nationale du week end prochain à Aix.
Ce soir, je ne ferai pas un compte rendu détaillé comme à l'accoutumé, car j'ai trouvé cette AG réellement pauvre en nouveautés, et je ne ferai figurer que ce qui aurait pu avoir le plus d'intérêt.
D'abord, un rappel des actions menées durant le début de la semaine
Il convient de se demander pourquoi il y a moins de monde aux AG : en en discutant, j'ai entendu cette hypothèse suivante : deux AG par semaine, c'est trop rapproché. En effet, si à la première le mouvement est reconduit, à la seconde, personne ne vient, la reconduite étant acquise. Cela parait tout à fait plausible.
Puis à 12h30, un petit cortège (une quarantaine de personnes à vue de nez) est parti vers la gare pour prendre part à la manifestation du jour à Paris. Celle-ci pourtant ne s'est pas dégonflée, les lycéens permettant au mouvement de tenir et de faire venir un peu plus de monde. Mais pour cela, Elo vous fera un topo détaillé de la manifestation, entachée une fois de plus par des éléments extérieurs et des casseurs, apparemment attirés par les téléphones portables à faucher, pour jouer au chat et à la souris avec les CRS (mais à voir les images des JT, y en a qui doivent compter leurs bleus) ou tout simplement défonçer vitrines et voitures (lesquelles n'ont rien demandé à personne, et qui pourrissent la vie de leurs propriétaires : pour certains possesseurs de véhicule, c'était le sésame pour le travail).
D'entrée, les présidents de l'Assemblée on décidé que le nombre de présents ne pouvait être représentatif pour le vote de la reconduite de la grève et que serait uniquement voté l'envoi de délégués pour la prochaine coordination nationale du week end prochain à Aix.
Ce soir, je ne ferai pas un compte rendu détaillé comme à l'accoutumé, car j'ai trouvé cette AG réellement pauvre en nouveautés, et je ne ferai figurer que ce qui aurait pu avoir le plus d'intérêt.
D'abord, un rappel des actions menées durant le début de la semaine
- Organisation d'un sit-in à Versailles. Les lycéens ont rejoint la manifestation dont le nombre est compris entre 200 et 400 participants. Il n'y a pas eu de troubles à déplorer, l'ambiance était festive.
- Le comité de mobilisation survit tant bien que mal.
Les perspectives ayant été épuisées pour cette séance, deux votes furent prévus :
- Une étudiante en sociologie a reproché le fait que la grève faisait que les étudiants quittaient les cours, et que ceux qui souhaitaient aller en cours se retrouvaient à quatre ou cinq, et que dans ces conditions les professeurs ne souhaitaient pas faire cours. Aussi, les grévistes étaient plus ou moins perçus comme les responsables d'une sorte de "blocage hypocrite". Elle a ajouté que mardi, des éléments extérieurs (ça marche très bien cette expression dans les JT) ont bloqué les entrées de d'Alembert (à vérifier, je n'en ai pas entendu parler, bien que je ne doute pas de la véracité de cet évènement). Cette première intervention s'est soldée par un brouhaha, un dialogue entre l'intervenant et l'assemblée, qui, pour le dire réellement, faisait peine à voir : des sarcasmes sur l'étudiante en question, des interpellations peu respectueuses etc. Par la suite il a bien été rappelé que la liste de parole devait être respectée, que la tribune devait rester neutre, et que la fac n'était pas bloquée. Si les professeurs font grève, ce n'est pas le fait des grévistes. Enfin, l'étudiante est revenue à la charge au cours de l'AG, malheureusment dans un brouhaha peu propice à un débat serein, autrement dit les arguments développés ont tourné autour du thème : "que proposez-vous? Rien" (ok cela a déjà été dit deux ou trois fois au cours d'AG précédentes).
- On a eu un super papier de supers journalistes de Saint Quentin qui nous dénonçait de bloquer la fac. L'occupation de la fac se fait par la présence dans le hall Vauban. On n'a pas l'air menaçant, on peut sortir et entrer sans difficulté. Grève et blocage ont deux sens distincts et cela fait cinqaunte fois qu'on le répète.
- [Chargé de cours en Socio] 110 professeurs soutiennent le mouvement, appel à la grève pour mardi prochain. On arrive dans une situation compliquée entre grévistes et non grévistes, où Saint Quentin en fait est "le cul entre deux chaises".
- J'ai remarqué que nous étions plus sages à l'Assemblée Nationale (marrant, ça rapelle un commentaire d'Elo ici même!). L'intervenante a développé l'exemple d'un jeune qui était en CDI, qui s'est fait licencier pour être remplacé par quatre CPE à mi-temps. Elle a soulevé ensuite le problème de ceux en CDI qui n'ont plus grand chose à payer une fois le loyer payé (et donc obligés de s'alimenter aux Restos du coeur).
- Il y a la forme et le fond de ce débat. Pour la forme, le gouvernement a fait passer sa loi avec le 49-3. Dans la constitution de 1958, c'était pour lutter contre l'instabilité constante du gouvernement. Or aujourd'hui, le Premier Ministre a une majorité comprenant les 2/3 de l'hemicycle. Il n'en ont donc pas logiquement besoin (applaudissements épars). Ce ne sont pas des réformes majeures, mais plutôt de la communication. Il a Sarkozy qui l'attend au tournant pour 2007 et il doit aussi faire dans le libéral pour cette échéance. Dans le fond, c'est un nouveau concept, qui contredit la dignité humaine. Pour les CNE, 70% ont remplacé des CDI. Les garanties financières proposées posent problème, puisque dans le cadre d'un prêt, la banque est prête à faire des prêts, mais c'est l'organisme tiers garant de la banque qui bloque...
- Je suis assez déçu de voir que la mobilisation s'essoufle. Concernant le départ : les préavis sont obligatoires allant de deux semaines à un mois. Un employeur s'amusera-t-il à licencier n'importe comment? Il doit verser 8% du salaire depuis son entrée, et 2% pour la recherche d'un nouvel emploi. (brouhaha).
- J'ai des périodes contradictoires concernant le licenciement : sous quatre semaine, il n'y a pas de préavis. entre quatre semaines et six mois, c'est deux semaines et au delà de six mois, c'est un mois.
- Cette mobilisation n'est pas stérile, se mobiliser est déjà un engagement
- Je m'attendais aux critiques sur les alternatives au CPE : je propose l'exonération des PME, baisser les charges, changer le système de chômage : l'inscription à l'ANPE devrait faire s'impliquer les chômeurs dans des associations d'aide, de médiation ou d'insertion
- Le principe de grève jusqu'à la prochaine AG : pour.
- Désignation de délégués pour participer à la coordination d'Aix : pour.
Il convient de se demander pourquoi il y a moins de monde aux AG : en en discutant, j'ai entendu cette hypothèse suivante : deux AG par semaine, c'est trop rapproché. En effet, si à la première le mouvement est reconduit, à la seconde, personne ne vient, la reconduite étant acquise. Cela parait tout à fait plausible.
Puis à 12h30, un petit cortège (une quarantaine de personnes à vue de nez) est parti vers la gare pour prendre part à la manifestation du jour à Paris. Celle-ci pourtant ne s'est pas dégonflée, les lycéens permettant au mouvement de tenir et de faire venir un peu plus de monde. Mais pour cela, Elo vous fera un topo détaillé de la manifestation, entachée une fois de plus par des éléments extérieurs et des casseurs, apparemment attirés par les téléphones portables à faucher, pour jouer au chat et à la souris avec les CRS (mais à voir les images des JT, y en a qui doivent compter leurs bleus) ou tout simplement défonçer vitrines et voitures (lesquelles n'ont rien demandé à personne, et qui pourrissent la vie de leurs propriétaires : pour certains possesseurs de véhicule, c'était le sésame pour le travail).
2 commentaires:
En effet, cette AG fut un formidable four.
Je me demande bien comment va évoluer la mobilisation à l'uvsq (...) il y a trop d'intervenants qui se contentent de " redite " :le blocage, le cpe = précarité. On sait déja tout ça, maintenant il faudrait savoir ce que l'on envisage concrètement si le cpe est retiré ou si De Villepin nous reçoit ( Mardi prochain, y aura t-il un représentant de l'uvsq à la grand messe ?? )
ET l'unef qui refuse le dialogue, on fait quoi pour se démarquer d'eux? Est on suiveurs dans le " combat stupide de qui lâchera le premier ou bien?
Puis je passe sur les intervenants extérieurs à la faculté (...)
Ca devient nimporte quoi, un mouvement à la dérive, une sorte de radeau de la méduse à laquelle une minorité essaie tant bien que mal de donner un sens et une cohérence. ( Ils sont courageux )
Je crains que le discrédit ne tue le mouvement mais nous le savons, mobiliser les foules à saint quentin est plus qu'un exercice de style. Dommage.
En effet, la situation bloquée n'arrange rien du point de vue national.
Pourtant aujourd'hui, les syndicats sont censés se réunir à Matignon pour discuter "sans à priori" dixit notre Premier ministre du CPE. Mais je ne me fais pas trop d'illusions quand à la sortie du débat : les syndicats vont dire "pas de discussion sans retrait du CPE", De Villepin rétorquera "pas de dialogue sans maintien du CPE".
En ce qui nous concerne, nous, étudiants de Saint Quentin, j'ai l'impression que beaucoup sont contre le CPE mais ne se mobilisent pas sous prétexte que pour cela, il faut se ranger derrière les rangs du premier syndicat étudiant...
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